658 par John VERDON
Par Valérie le mercredi 18 mai 2011, 15:40 - Polar / Thriller - Lien permanent
"Ancien alcoolique reconverti en gourou pour milliardaires dépressifs dans une clinique très privée, Mark Mellery reçoit un jour une lettre anonyme, lui demandant de se prêter à un petit jeu d'esprit à première vue inoffensif... Mais l'énigme ne tarde pas à prendre une tournure sanglante et terrifiante. Appelé à résoudre une enquête en apparence insoluble, semée d'embûches et d'indices trop flagrants pour être honnêtes, le légendaire inspecteur David Gurney, jeune retraité du NYPD bientôt rattrapé par les démons de l'investigation, se lance aux trousses d'un meurtrier aussi inventif que machiavélique — pour qui le décompte macabre ne fait que commencer... " (Note éditeur)
Je ne sais pas à quoi cela est dû mais j'ai mis un temps fou à terminer ce thriller. A chaque fois que je l'ouvrais, une irrépressible envie de dormir me prenait. Peut-être cela vient-il des descriptions de paysages très romanesques ou bien des dialogues entre le flic retraité et son épouse, assez minimalistes... Ce polar qui devait être une révélation, m'a fait l'effet d'un pensum. Que de longueurs ! Pourtant, tout n'est pas mauvais : loin de là. L'intrigue de départ est intéressante puisqu'on nous présente un tueur en série qui aime les énigmes et qui devine les pensées de ses victimes tout en organisant une mise en scène criminelle très élaborée pour se jouer des enquêteurs.
Pourtant notre super flic au passé qui brille de nombreuses affaires résolues, ne ressemble pas au personnage surdoué que nous vend l'auteur, du moins jusque dans les 50 dernières pages. Effacé, peu confiant, un mariage morne, une vie assez ennuyeuse, Dave Gurney n'est pas un personnage très charismatique. Jusqu'à la fin du moins. Car le dénouement est plutôt réussi au regard de l'ensemble que j'ai trouvé globalement mou...
C'est assez dommage car il y avait des personnages plus intéressants que d'autres, le sergent Wigg notamment, dont j'aurais aimé qu'elle soit plus présente tant par ses intuitions que par son esprit de déduction. L'épouse Madeleine aussi, paraît brillante, mais l'auteur semble hésiter à en faire un personnage « aimable », autant pour le lecteur que pour son flic de mari. On ne sait pas sur quel pied danser concernant leur relation. Idem pour d'autres personnages comme la propriétaire de la galerie d'art qui donne de la voix par messages sur répondeur, sans jamais être rappelée ou encore le fils aîné, Kyle, dont la figuration n'a d'autre intérêt que de faire un peu de remplissage.
Conclusion : Un thriller qui manque de tenue, des personnages inutiles, d'autres pas assez présents. Entre une mise en route intrigante et un dénouement bien maîtrisé, l'essentiel du récit ressemble à une accumulation de scénettes mal agencées où le protagoniste principal subit les situations plus qu'il ne les vit. Ma note : 13/20.
Pour en savoir plus :
Paru chez Grasset / Avril 2011
441 pages
Commentaires
Comme toi, je me suis ennuyée... je déconseille ce bouquin